Depuis le 1er septembre2024, le CMETE participe à l’opération lancée par l’Assurance maladie proposant un dépistage généralisé et gratuit des Infections sexuellement transmissibles.
Les IST concernées incluent les plus fréquentes : la gonorrhée, la chlamydia, l’hépatite B et la syphilis, en complément du dépistage du VIH.
Ce dépistage gratuit est accessible à tous
Il concerne tous les assurés sociaux et leurs ayants droit ainsi que les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME). Pour les moins de 26 ans, le dépistage de ces cinq IST est intégralement couvert par l’Assurance Maladie. Pour les plus de 26 ans, seul le dépistage du VIH est remboursé à 100 %, tandis que les tests des autres IST sont pris en charge à 60 % par l’Assurance Maladie, avec le reste couvert par la mutuelle du patient.
Organisation générale
Le dépistage peut être réalisé dans le Laboratoire du CMETE sans RDV et sans ordonnance sur présentation de votre carte vitale et de votre carte de mutuelle
Le dépistage IST peut être également réalisé au cours d’un bilan de santé CMETE dans le strict respect du secret médical et de manière totalement indépendante de l’entreprise commanditaire du bilan de santé. Les équipes médicales sont disponibles pour toute information.
En complément d’une prise de sang réalisée par l’infirmier(e), divers prélèvements peuvent être nécessaires en fonction du contexte (urines, vagin, gorge, anus). Ces derniers seront réalisés par le patient en autoprélèvement.
Les résultats sont disponibles sous 3 jours. Les prélèvements sont réalisables tous les jours du lundi au vendredi de 8h à 17h au laboratoire du CMETE.
Des campagnes de sensibilisation ou de Dépistage sur une période donnée peuvent être organisées sur demande pour les associations.
Un dépistage des IST est utile dans les circonstances suivantes :
- avant d’arrêter le préservatif avec son partenaire
- en cas de rapport sexuel non ou mal protégé
- en présence de symptômes inhabituels : signes même discrets gênant le confort intime et sexuel
- ou en cas de doute
Les IST sont parfois totalement asymptomatiques. Le dépistage peut donc être le seul moyen de savoir si l’on est porteur d’une IST. Le dépistage est essentiel pour éviter de transmettre l’infection et pour éviter qu’elle ne s’aggrave.
En cas de test positif
Le biologiste informe la personne par téléphone ou lors de sa venue au laboratoire. Pour le suivi médical, il l’oriente vers un médecin, une sage-femme, un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou une structure hospitalière.
Les IST en Bref ….
Gonococcie ou Infection à Gonocoque
Chez l’homme, la gonococcie se traduit par une inflammation de l’urètre, communément appelée la « chaude-pisse ».
On utilise également les termes de blennorragie gonococcique ou gonorrhée.
L’urétrite peut se manifester par :
Un écoulement urétral purulent avec des douleurs intenses lors de la miction et des difficultés à uriner ; des démangeaisons de l’orifice de l’urètre ; une inflammation de l’extrémité de la verge. Une ano-rectite peut survenir dans les deux sexes, mais prédomine chez l’homme, étant présente dans environ 8 % des cas de gonococcie chez l’homosexuel masculin.
Chez la femme, l’infection à gonocoque est asymptomatique dans 70 % des cas. Lorsqu’elle est symptomatique, l’infection se traduit par une cervico-vaginite (leucorrhées purulentes et douleurs pelviennes sourdes et durables), souvent associée à une urétrite responsable de brûlures urinaires.
L’évolution peut se faire vers une bartholinite (infection des glandes de Bartholin situées à l’arrière des grandes lèvres), une salpingite compliquée éventuellement d’une infertilité et d’un risque de grossesse extra-utérine.
Entre 2015 et 2017, le nombre d’infections à gonocoque déclarées a augmenté de 71 %. L’augmentation est plus marquée chez les hommes (à l’exception des Départements d’Outre Mer où la prédominance des gonococcies est féminine). Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) représentent 71 % des cas rapportés en 2017.
Le nombre de cas diagnostiqués dans les CeGIDD a baissé de 13 % entre 2019 et 2020. Dans 44 % des cas, ces diagnostics ont concerné des hommes ayant des relations avec les hommes.
Les Chlamydioses
Les chlamydioses sont des IST dues à une bactérie (Chlamydia trachomatis), susceptible de provoquer une infection uro-génitale ou une infection ano-rectale chez l’homme.
Entre 2015 et 2017, le nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia trachomatis a augmenté de 16 %. 60 % des cas rapportés en 2017 concernent des femmes, en majorité âgées de 15 à 24 ans.
Le nombre d’infections ano-rectales à Chlamydia trachomatis (lymphogranulomatoses vénériennes rectales) est en augmentation en 2016. En 2017, plus de 90 % des cas concernent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Entre 2019 et 2020 le nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia a diminué de 8 % dans les laboratoires privés et de 31 % en CeGIDD. Il est probable que la pandémie à SARS-CoV-2 explique la baisse du recours au dépistage.
70 % des diagnostics faits dans le secteur privé a concerné des femmes et 90 % des lymphogranulomatoses vénériennes rectales (LGV) ont été diagnostiquées chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Hepatite B
Provoquée par un virus très contagieux (VHB), l’hépatite B atteint essentiellement le foie. Dans 2 à 10 % des cas, l’hépatite B devient chronique. La maladie est longtemps silencieuse, mais la personne porteuse du virus peut le transmettre.
On estime que 135 700 personnes sont porteuses d’une hépatite B chronique en France métropolitaine en 2016.
Syphilis
Une bactérie, le tréponème pâle, est à l’origine de la syphilis.
Entre 2013 et 2015, le nombre de syphilis récentes a été en augmentation. En 2016, le nombre de cas de syphilis récentes diagnostiqués reste élevé mais n’augmente pas par rapport à 2015, quelle que soit l’orientation sexuelle. Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes représentent 81 % des cas rapportés en 2016.
2 500 cas de syphilis ont été diagnostiqués en CeGIDD en 2020, avec une diminution du nombre de diagnostics de 18 % entre 2019 et 2020. Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes représentent 61 % de ces cas.
VIH
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) s’attaque aux cellules du système immunitaire, principalement à certains globules blancs (lymphocytes T4). Les défenses immunitaires sont donc affaiblies.
Près de 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2016. Le nombre de découvertes de séropositivité est stable depuis 2007.
Le nombre de tests de dépistage a baissé de 14 % entre 2019 et 2020. En 2020, 4 900 personnes ont découvert leur séropositivité VIH, soit une baisse de de 22 % par rapport à 2019.
Sources :
26/11/2024
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-sexuellement-transmissibles